Des travaux oui, mais sans gêner les voisins ! Conseils pour éviter les nuisances
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Vous êtes sur le point de démarrer des travaux prévus depuis des mois et vous souhaitez instaurer (ou maintenir !) de bonnes relations avec vos voisins ? Le point sur les bonnes pratiques à adopter afin de réaliser des travaux sans gêner le voisinage.
Bon derniers dans l’organisation des travaux, les voisins sont bien souvent les grands perdants lorsqu’il s’agit de leur tranquillité… Pour éviter que vos travaux n’empiètent sur le bien-être des occupants les plus proches, voici ce qu’il faut savoir sur les différentes nuisances causées par les travaux et comment les maîtriser.
Entreprendre des travaux en copropriété
Si vous êtes copropriétaire, le bon déroulement de vos travaux repose essentiellement sur le dialogue que vous engagerez avec votre copropriété lors de la phase de préparation de vos travaux.
Selon l’ampleur de vos travaux et leur impact sur les parties communes, vous devez consulter le règlement de la copropriété : document qui mentionne vos droits et obligations en tant que copropriétaire.
Saviez-vous que la pose de nouvelles fenêtres nécessitait l’accord préalable de la copropriété ? Sans l’accord de l’Assemblée Générale, pas de travaux possible… mais rassurez-vous, la plupart des travaux entrepris à l’intérieur de votre logement, hors parties communes tels que le plancher ou les murs porteurs, ne sont soumis à aucune autorisation préalable.
Mieux vaut prévenir que guérir : le constat d’huissier
Une fois vos autorisations de travaux en poche, le moment est venu de vous protéger en faisant effectuer un constat d’huissier. Si au premier abord, ce terme peut vous sembler quelque peu alarmant, il s’agit en réalité d’un simple inventaire de toutes les dégradations existantes présentes au niveau des biens mitoyens à votre logement et des parties communes empruntées par l’équipe de votre artisan lors des travaux.
La description des ouvrages existants sera accompagnée de photographies afin d’illustrer au mieux le propos. Si possible, il est recommandé de réunir l’architecte et le maître d’œuvre des travaux pour éclairer au mieux l’huissier de justice dans cette inspection des lieux.
Les nuisances sonores
Sans surprise, le bruit est la principale cause de plainte de voisinage lors de travaux. Bruits de perceuse dans les murs, sifflement de scie sauteuse, résonnance assourdissante des coups de masse dans les cloisons, les coupables sont tout trouvés !
Au-delà de la pollution sonore, le bruit s’accompagne généralement de vibrations plus ou moins intenses. C’est donc toute la tranquillité d’un étage voire d’un immeuble qui peut être perturbée lorsqu’un copropriétaire s’engage dans une période de travaux.
Afin de limiter les nuisances sonores, le Conseil national du bruit a établi des horaires selon le type de travaux entrepris.
Ceux qui s’inscrivent dans la durée, tels que les projets de rénovation, doivent être interrompus selon les horaires suivants :
- Entre 20h et 7h du lundi au vendredi
- Les dimanches et jours fériés
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la pause de 12h à 14h ne s’applique pas pour ce type de travaux. En revanche, pas question d’abattre une cloison ou d’entreprendre les découpes de son parquet le dimanche matin : seuls les travaux de bricolage léger sont tolérés entre 10 heures et 12 heures !
Mais attention, les horaires peuvent varier d’une ville à l’autre. Rendez-vous en mairie ou sur le site internet de celle-ci pour consulter les horaires de travaux autorisés. En plus de vous assurer du bon respect de la loi dans le cadre de vos réalisations, le personnel administratif saura vous guider pour toute question relative à cette période de travaux (PLU, déclaration préalable de travaux).
La poussière
Autre nuisance à prendre en compte, certes moins sonore mais bien plus envahissante que le bruit, la poussière. On ne va pas se mentir, comme dans tous travaux qui se respectent, la poussière sera également de la partie !
Cet ennemi de la propreté est d’autant plus nuisible lorsqu’il s’attaque aux parties communes et qu’il s’en prend directement à vos voisins ! Ces derniers risquent en effet de faire entrer de la poussière chez eux en traversant une cage d’escalier imprégnée de ces fines particules tant redoutées.
En plus de faire prévoir une protection complète par leur artisan, les propriétaires de maison devront planifier plusieurs séances de nettoyage chez eux pour la neutraliser complètement.
Les propriétaires d’appartement devront quant à eux anticiper la diffusion de la poussière avec leur artisan afin de ne pas rendre le hall de leur immeuble impraticable pour les autres occupants.
Voici quelques conseils pour chasser la poussière par étape.
Protégez
Les sols sont très exposés en cas de travaux. Au sein d’un immeuble, demandez à votre artisan de couvrir les sols des parties communes à l’aide de films de protection. Ceux-ci récupèreront un maximum de poussières et permettront de maintenir l’état pré-travaux des revêtements.
Cette opération est essentielle et doit figurer dans le devis.
Aérez
Outre l’odeur de plâtre qui peut vite s’immiscer dans les parties communes, il est indispensable de renouveler l’air qui circule dans les cages d’escaliers ainsi que dans le hall d’entrée de votre immeuble.
Comment faire ? Chassez la poussière à grands coups de courant d’air ! Aérez les parties communes pour éliminer les poussières flottantes en ouvrant les fenêtres autant que nécessaire.
La poussière mettant souvent un mois à retomber suite à des travaux lourds, une séance de nettoyage des parties communes peut être programmée un mois après la fin des travaux pour en assurer la propreté.
Maitrisez
N’hésitez pas à demander aux artisans effectuant les travaux d’optimiser les aller-retours en cas d’évacuation de gravats. Le transport de gravats produisant beaucoup de poussières, il est conseillé de concentrer cette activité sur une seule et même journée, dans la mesure du possible.
La clé du succès : l’anticipation
Il n’est pas toujours évident de planifier chaque étape des travaux de manière précise. Pour autant, qu’il s’agisse d’une coupure d’eau comme d’une coupure d’électricité, ces besoins peuvent être anticipés.
En tant que propriétaire, votre devoir est donc d’informer vos voisins pour éviter qu’ils ne subissent des désagréments qui auraient pu être évités. Une coupure d’électricité ou d’eau qui interviendrait pendant que vos voisins utilisent leur machine à laver ou prennent une douche pourrait bien vous coûter votre bonne entente avec ces derniers, et vous n’avez pas envie d’être boudé à la prochaine fête des voisins, n’est-ce pas ?
Facilitez-leur la vie en affichant une feuille avec les différentes coupures prévues, le plus courant étant de procéder par plage horaire. A savoir qu’en cas d’installation de compteur électrique, la coupure est généralement programmée par le fournisseur d’énergie qui doit informer lui-même la copropriété par voie d’affichage.
N’oubliez pas de demander à votre professionnel de vous accompagner sur le sujet, il est en mesure de vous éclairer mieux que quiconque en vous donnant la bonne information, au bon moment.
Au cœur de vos travaux : le dialogue
Une fois la date ainsi que la durée des travaux fixées, c’est à vous d’informer le voisinage. Pour cela, vous pouvez vous y prendre de plusieurs façons suivant votre type de logement.
Les propriétaires d’appartement pourront afficher une note d’information dans le hall d’entrée de leur immeuble pour informer le voisinage de la période de travaux à venir. En revanche pour les propriétaires de maison, il est conseillé d’effectuer un envoi individuel aux maisons voisines par le biais d’une lettre recommandée avec accusé de réception.
A cette occasion, n’hésitez pas à expliquer l’objectif de vos travaux, la période estimée mais également tous les désagréments pouvant être directement causés à vos voisins comme un encombrement de voie publique par exemple.
Dans certaines résidences, il est courant d’annoncer des travaux au cours d’une réunion de syndic.
Une fois l’annonce des travaux faite, prenez le temps d’informer régulièrement le voisinage sur l’avancée des travaux.
Il se peut que les travaux soulèvent quelques interrogations chez vos voisins, tant concernant le motif des travaux que sur la gêne occasionnée. Profitez-en pour discuter avec vos voisins et cela en toute transparence, afin d’apporter des réponses mais pas seulement ! En plus d’être l’occasion de faire plus ample connaissance avec eux, engager la discussion avec vos voisins pourrait s’avérer plus enrichissant que vous ne le pensez : qu’il s’agisse d’en apprendre plus sur la vie de l’immeuble ou sur l’historique de ce dernier en termes de travaux de rénovation, ces précieuses informations vous permettront à vous mais aussi à vos voisins d’aborder cette période de travaux plus sereinement !
Vous avez désormais toutes les clés en main pour réaliser vos travaux en parfaite harmonie avec votre voisinage. Ne vous reste plus qu’à vous lancer !